DUALISME MODERNE
Doctrine du dualisme moderne, elle n’est ni sectaire, ni subversive, ni illuminée
Le dualisme moderne est d’une extrême simplicité. Il stipule que rien ne peut exister sans qu’il n’ait au moins, en puissance, son contraire. La diversité du monde vient de la superposition d’une innombrable quantité de couples d’opposés dont la particularité est qu’ils se confondent et s’auto-contiennent. Cela donne l’illusion des lois physique comme propriétés émergentes d’un inextricable fouillis.
Chaque membre d’un couple ne peut se passer de l’autre tout en étant en conflit permanent avec lui. Chaque évènement est à double face comme la pièce de monnaie du jeu pile ou face. On peut la sectionner indéfiniment par la tranche, elle conservera toujours un côté pile et un côté face. La plus petite unité monétaire est le bit de la théorie de l’information ou également la moindre action ou constante de Planck «h». En leur donnant la valeur 1 on a ainsi le couple 0-1 qui est à la base de l’informatique. Tout peut être symbolisé par une chaîne finie de 0 et 1. Le choix entre 0 et 1 se fait aléatoirement. Un des éléments du couple se manifeste tandis que l’autre est à l’affût. L’accumulation de ces couples d’opposés arbitrairement formés à la base donne statistiquement une probabilité d’occurence d’un des extrêmes de 50%. C’est une situation d’équilibre qui n’est jamais atteinte avec des écarts variables dont la tendance est de se compenser. Tout oscille autour d’une valeur moyenne, un juste milieu, inerte et néantisé. Si un extrême parvient à son acmé il provoque dans un temps donné une réaction égale et inverse. Le tout ondule comme un champ de blé en cherchant à revenir au milieu où se trouve le repos tant désiré et jamais atteint parfaitement. Chaque couple est réductible dans ce milieu à l’évènement qui lui a donné naissance. Cette réduction s’opère à l’infini et ne peut aboutir qu’à rien ou à tout ce qui est la même chose. Ceci rend la réalité inaccessible. Tout n’est qu’apparence et sans consistance. Les couples interfèrent entre eux d’où il résulte une sorte d’hologramme où toute l’impalpable information est concentrée en se réduisant à l’infini. Cette information est analogue à la lumière qui, en filtrant, va fournir tous les êtres fantomatiques qui peuplent un monde parfaitement illusoire issu du zéro et de l’infini et où se dissipent les critères fallacieux du temps, de l’espace, de l’énergie.