Stances sur rien
Il a suffi de presque rien pour
Pour que l’on pousse ses premiers cris.
Il suffirait de presque rien
Pour que l’on puisse y mettre fin.
La vie est ainsi entre rien et rien,
Une infime boursouflure de vide.
Elle est, a été et ne sera plus.
Comme une étoile filante
Elle s’éteint aussi vite qu’elle est apparue
En laissant une trace unique.
De ce rien on désire s’évader
Tout en voulant y retourner.
La vie est un accroc à l’éternité
Que l’on n’aurait jamais du quitter.
C’est un subterfuge qui nous fait croire
Qu’il y a quelque chose
Alors qu’il n’y a rien.
Le rien est plénitude d’éventualités
Qui se disputent pour se réaliser.
Aller au-delà de tout et de rien
Nous est strictement interdit
Nous-mêmes et notre monde
Sommes le jouet d’une lutte fratricide
De deux forces contradictoires
Et complémentaires, l’une détruisant
Ce que l’autre construit, indissociables
L’une de l’autre, à la fois TOUT ET RIEN.