Aphorismes

LA VERITE EST AU MILIEU QUI, LUI,

EST NULLE PART AILLEURS

 

Aphorismes de l’auteur

 

•          Supportons-nous les uns les autres.

•          On naît rien – on naît mort – on est comme on naît.

•          Savoir, c’est perdre l’espoir de trouver.

•          L’homme est trop intelligent pour ce qu’il est, et pas assez pour ce qu’il prétend être.

•          Sans passé, le présent n’a pas d’avenir.

•          Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Lavoisier, lui, en a perdu la tête.

•          Pour mieux apprécier, il faut savoir renoncer.

•          Le propre de l’homme est de polluer.

•          Le néant est de probabilité nulle.

•          L’apparition de l’homme dans l’univers a été de probabilité quasi-nulle.

•          Tout trouve sa justification dans son contraire.

•          Nous ne sommes que ce que nous savons.

•          La paix est silence. Les mots sont source de maux.

•          De l’homme et de l’âne, le plus bête n’est pas celui qu’on panse.

•          La vie n’a que la consistance d’un reflet dans un miroir.

•          Il faut traîner son corps, cette guenille, comme un escargot porte sa coquille.

•          Vivre est un paradoxe : il faut donner un sens à sa vie, tout en constatant qu’elle n’en a aucun.

•          La vie est comme une ride sur l’océan du néant.

•          Le monde n’existe que par le verbe qui distingue et la mesure qui découpe.

•          Où est le Newton qui verra une pomme regrimper sur son arbre ?

•          Le néant est une manière d’être.

•          La religion est la croyance à l’incroyable.

•          Nés de rien, on ne doit s’attendre qu’à rien.

•          Si l’on pouvait expliquer la réalité, l’explication ne serait déjà plus la réalité.

•          L’existence n’a de valeur que comparativement au néant qui l’attend.

•          La vérité n’est jamais que celle que l’on se fait.

•          Sache que dans l’instant où une chose t’afflige elle est déjà en train de changer.

•          Faut-il, comme Sisyphe, remonter sans arrêt le rocher de la gloire, des honneurs, du pouvoir, de la richesse pour le voir dégringoler de nouveau ?

•          On ne peut prétendre à faire le monde meilleur qu’il est, mais plutôt à le rendre moins mauvais.

•          La raison est-elle dans la folie ?

•          Le plaisir de faire certaines choses ne vaut que par la contrainte d’en faire d’autres, plus désagréables.

•          Une des clés du bonheur est de s’accepter tel qu’on est.

•          On ne s’affirme qu’en s’opposant.

•          C’est un contresens que de chercher un sens à la vie qui n’en a aucun.

•          La question du sens n’a pas de sens.

•          La vie est un accroc à l’éternité qui ne se raccommode qu’en disparaissant.

•          L’horreur est le propre de l’homme.

•          Dieu est athée.

•          Illusion du moi qui n’est que par les autres.

•          La naissance est un emprunt à la nature qu’il faut rembourser par la mort.

•          Rien ne peut exister que par opposition.

•          L’esprit fait corps avec le corps.

•          L’homme est aveuglé par les oppositions qui lui cachent la limpidité du néant.

•          Attends-toi toujours à rien, tu ne seras jamais déçu.

•          Je suis donc je pense.

•          On joue à cache-cache avec un Dieu, tapi dans l’ombre, effrayé par la lumière qu’il a créée.

•          La constance est une contrainte qui exclut la liberté d’être inconstant.

•          Le plus probable est ce qui demande le moins d’effort.

•          L’impossible n’est que l’au-delà du possible.

•          Le tout est nulle part et le rien ailleurs.

•          La mort est la mort de l’idée de la mort, ultime corrida de la mise à mort de la mort obsédante.

•          L’ici est partout dans un intemporel maintenant.

•          Vivre, c’est chercher à savoir tout en sachant que si l’on savait tout, cela n’aurait aucun intérêt.

•          Il faut se faire une vérité, se la remodeler sans cesse en sachant avec certitude qu’elle ne sera jamais la vérité.

•          La foi est une forme d’espérance contredite par la raison.

•          L’essentiel est d’aller à l’essentiel.

•          Seul le même est à même de connaître le même, son contraire n’étant que son reflet.

•          On ne peut comprendre tout que lorsqu’il n’y a plus rien à comprendre.

•          Le meilleur est ce qu’on ne peut avoir.

•          La vie ne vaut que par l’espoir qui s’éteint avec elle.

•          Tout est permis, rien n’est interdit.

•          Tendre vers la sérénité et se détacher des choses par atténuation des contraires.

•          Ne s’attendre qu’à rien ou à tout.

•          Permanence de l’impermanent. Constance de l’inconstant. Certitude de l’incertain.

•          Le repos éternel se cache derrière l’éternelle mouvance des choses.

•          L’immobile transparaît dans le mobile comme le probable dans l’improbable.

•          La vie est née sous X.

•          L’obsession de la mort tue et empoisonne la vie.

•          Un peu de métaphysique éloigne de la science, mais beaucoup y ramène.

•          Le paradis ? Cela doit être d’un mortel ennui.

•          Nous sommes comme celui qui a perdu sa clé dans une rue sombre et la cherche désespérément sous le réverbère parce que c’est le seul endroit éclairé.

•          Tous les hommes sont égos.

•          Le miracle est de tous les instants : c’est celui de survivre.

•          Paradoxe du vouloir-vivre et du savoir-mourir.

•          Tout ne fait que se redire et se contredire.

•          La mort, plutôt qu’une triste fatalité, doit être considérée comme un soulagement, une délivrance du lourd fardeau d’une vie que l’on n’a pas demandée.

•          Tout est incompréhensible même le compréhensible.

•          Vérité du faux, fausseté du vrai.

•          Vivre tue.

•          Dis-moi à quoi tu crois, je te dirai qui tu es.

•          Le réel ne vaut rien. Rien ne vaut le réel.

•          Nous sommes apparus sur cette Terre à l’insu de notre plein gré.

•          La mort est le passage du connu à l’inconnu.

•          Le «su» n’est qu’une très faible partie de l’«insu.»

•          De ce qui n’est rien, naît ce qui est.

•          Derrière, il y a ce qu’on ne verra jamais plus, Devant il y a ce qu’on n’a jamais vu,

•          Rien devant, rien derrière, on chemine, traçant un sillage qui se fond dans l’océan du néant.

•          L’humanité n’est qu’une scorie de l’embrasement de l’univers.

•          Comme un bateau, nous devons mener notre chargement de gènes à bon port où, au bout de la route, nous attend la mort.

•          La raison se donne des raisons de faire ce qu’il ne faudrait pas faire si on l’écoutait.

•          L’univers dans son entier est en état de perpétuelle névrose.

•          La décision n’est qu’une forme de l’indécision.

•          L’espoir n’est qu’une lueur dans le désespoir.

•          L’homme raisonne tandis que l’univers résonne.

•          Faut-il se sauver pour se sauver ?

•          La vie est une transition de phase entre le rien de la naissance et celui de la mort, retour au repos originel.

•          Le temps se déroule, comme la musique, à sens unique en se réservant les lendemains qui déchantent.

•          Tout s’est installé définitivement dans un provisoire qui dure.

•          Tout n’est pas aussi compliqué qu’on le dit et beaucoup plus simple qu’on le pense.

•          Etre, c’est avoir et avoir constitue l’être.

•          L’homme n’est qu’un rien qui se prend pour quelque chose.

•          La mort est l’extinction du « MOI JE » égoïste qui se recycle par dispersion de ses cendres.

•          Le non-dit est éloquent.

•          Philosopher, c’est l’étude du plausible.

•          Vivre est un miracle permanent de durée limitée.

•          Tout ne fait que se juxtaposer et s’opposer dans le but de se reposer.

•          Comme au tennis, nous échangeons des balles avec la seule alternative de gagner ou perdre le point.

•          Un monde à l’endroit, un monde à l’envers. Tout a, comme une médaille, son avers et son revers.

•          C’est le paradoxe de l’homme de maîtriser de mieux en mieux le « comment », tout en ignorant totalement le « pourquoi ».

•          L’homme ne peut que feindre de connaître.

•          L’humanité n’est qu’un épiphénomène de l’univers qui ne s’apercevra même pas de sa disparition.

•          L’homme dénature la nature pour mieux l’asservir.

•          L’intérêt de la vie est de chercher à comprendre tout en comprenant qu’il n’y a rien à comprendre.

•          La logique ne peut expliquer ce qui est illogique.

•          Il est compliqué de faire simple.

•          Le simple est de Dieu, le complexe de Satan.

•          Les choses ne s’enchaînent que pour pouvoir se déchaîner.

•          Si tout est possible, rien n’est impossible.

•          On plaint le vide. On vide le plein.

•          Le vide ne recèle rien. Le plein ne décèle rien.

•          L’apparence des choses n’est que le reflet statistique de l’effet des grands nombres.

•          Le temps est vivant : on le donne, on le prend, on le perd, on le tue.

•          La raison est faite de mille déraisons.

•          Le monde va comme nous, couci-couça.

•          Le plus bel acte de foi est de croire à l’incroyable.

•          La raison d’être du vide est de ne pas être.

•          Le changement perpétuel des possibles est le reflet de l’impossible repos éternel.

•          La fugacité des évènements est telle qu’à partir du moment où une chose « est » elle ne l’est déjà plus.

•          Notre monde se divise en deux : le connaissable et l’inconnaissable dont l’un ne peut se concevoir sans l’autre.

•          S’attacher au détachement.

•          L’inévitable hiérarchie dynamise la morne égalité.

•          Est-ce que l’on rêve dans le monde dans lequel on vit ou est-ce que l’on vit le monde dans lequel on rêve ?

•          Le meilleur doit faire craindre le pire et le pire doit faire espérer le meilleur.

•          Il est anormal d’être normal.

•          Nous ne sommes que des handicapés du zéro et de l’infini.

•          L’homme passe son temps à dire, vainement, ce qui est indicible.

•          L’essentiel n’est pas le but poursuivi, mais le chemin pour y parvenir.

•          Essayer d’aimer ce qu’on fait et s’efforcer de faire ce qu’on aime.

•          La raison ne tient sa raison d’être que de son efficacité.

•          Dieu a été créé par l’homme.

•          Ne servant à rien, les êtres vont de rien à rien par des chemins divers qui ne mènent nulle part.

•          Le film des évènements mondains se tourne en noir et blanc.

•          Tout n’évolue que par ratés.

•          Rien ne sert de mourir, il faut survivre à temps.

•          La raison finira bien par avoir tort.

•          Le hasard a sa raison que la raison ignore.

•          Apprendre pour désapprendre et réapprendre.

•          L’ordre n’est qu’un désordre organisé.

•          L’organisation contient sa propre désorganisation.

•          L’angoisse de la mort est contrebalancée par le moteur de la vie qu’est l’espérance.

•          On est aveuglé par le complexe, mais, par contre, ce qui saute aux yeux nous échappe.

•          On ne peut jouir pleinement d’une chose qu’en y renonçant.

•          L’énigme existentielle est un « indécidable ».

•          Il n’y a pas de raisons, bonnes ou mauvaises, de donner raison à la raison.

•          Le mouvement procède de la négation de ce qui est.

•          Raisonner, c’est enfiler des perles.

•          Le temps tue.

•          La vie ne nous offre que de l’outrepasser en trépassant.

•          Le silence est à la mesure de la grandeur de la musique qui le précède.

•          L’ignorance nous offre la liberté de l’espérance.

•          Les liens logiques tissent un cocon où nous sommes prisonniers.

•          La grande sagesse est celle de se réduire.

•          La raison n’est qu’une boussole inventée par l’homme pour se repérer dans un monde déraisonnable.

•          Le discours rationnel n’a que l’avantage de l’utile.

•          Tout est fait de bric et de broc à partir d’un bric-à-brac.

•          La naissance nous met aux fers dont nous délivre la mort.

•          Tout n’est que tautologie et contradiction.

•          La mort nous conduit là où il n’y a plus ni douleur, ni plaisir, ni bien, ni mal, ni haine, ni amour.

•          Si le hasard est ce qui est sans cause, alors l’univers en est l’effet.

•          En demandant son chemin, on risque de ne plus s’égarer.

•          Ah ! S’il pouvait y avoir quelque chose de moindre que rien, on trouverait facilement ce qu’il faut pour y répondre.

•          L’insignifiance de l’homme est inversement proportionnelle à l’opinion qu’il a de lui-même.

•          Le changement ne change pas.

•          A l’envie que nous avons de satisfaire nos désirs, il faudrait ajouter celle de n’en pas avoir.

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